éolienne en mer au coucher du soleil

Ce parc éolien fait la taille de Venise et il va fournir de l'électricité à 3 millions de personnes

Hornsea 2 est le plus grand parc éolien offshore du monde - il fait la taille de 64 000 terrains de football, soit la surface de Venise - et il devrait fournir de l'électricité à 3 millions de personnes. Un bel exemple qui démontre la puissance de l’éolien quand on y met les moyens.
  • Au total, ce sont 165 éoliennes qui seront progressivement installées ces prochaines semaines au large de Grimsby, une petite ville portuaire située à l’Est de l’Angleterre. Ensemble, elles formeront l’une des plus grandes réussites mondiales en matière d’énergie renouvelable : un parc éolien de la taille de Venise capable de fournir en électricité verte l’équivalent de la consommation annuelle de 3 millions de personnes. 

    Le chantier est évidemment colossal : sur une zone de 462 km2, il faudra installer les 165 turbines et les relier à la côte grâce à 390 km de câbles sous-marins qui serviront à acheminer l’électricité produite par Hornsea 2 jusqu’au rivage. Et ce n’est qu’un début car, au large de Grimsby, les parcs Hornsea 3 et 4 sont déjà prévus afin d’atteindre une capacité de production totale de 30 GW d’ici 2030. Cela représente la moitié de ce que propose le parc nucléaire français. 

    C’est d’autant plus énorme que la Commission européenne estime que la filière de l’éolien en mer devrait atteindre une capacité de 300 GW en Europe d’ici à 2050. En produisant à eux-seuls 10% de l’énergie éolienne offshore européenne, ces parcs éoliens viennent conforter la place de leader que les britanniques sont en train de prendre en matière d’éolien offshore. En 2021, le Royaume-Uni dispose déjà de 42% des éoliennes offshores européennes.

    La France à la traîne, mais plus pour longtemps

    En 2022, la France ne compte pas beaucoup d'éoliennes en mer en exploitation. Il y a d’abord celle du démonstrateur d’éolien flottant Floatgen, en service depuis 2018 au large du Croisic (Loire-Atlantique). Et puis il y a les premières éoliennes du parc installé au large de Saint-Nazaire. Mais elles se comptent pour le moment sur les doigts d'une main. 

    C’est assez faible en comparaison des ​​2 294 éoliennes anglaises, mais aussi par rapport aux autres pays. L’Allemagne, le Danemark, les Pays-Bas ou encore la Belgique sont ainsi plus avancés que la France sur le sujet à l’heure actuelle. Mais peut-être plus pour longtemps. 

    Entre 2022 et 2025, sept parcs éoliens offshore devraient voir le jour sur nos côtes. Les premiers parcs (80 éoliennes au large de Saint-Nazaire, 62 éoliennes au large de Saint-Brieuc et 71 éoliennes au large de Fécamp) vont être mis en service respectivement en 2022 et 2023. Un coup d’accélérateur sachant que d’autres projets devraient voir le jour dans les années à venir. Mais pas de quoi dépasser nos voisins anglais qui, sur ce sujet, ont véritablement un coup d’avance. 

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