2023 M10 23
Emmanuel Macron a annoncé fin septembre que la France sortirait du charbon « d’ici à 2027 », en convertissant progressivement nos deux dernières centrales à charbon - Cordemais et Saint-Avold - aux énergies renouvelables.
La centrale de Saint-Avold, dans l’Est de la France, devait initialement fermer en mars 2022. Mais à cause de la guerre en Ukraine et des tensions sur le marché de l’énergie, elle a repris du service l’hiver dernier. Une nécessité contextuelle qui ne l'empêche pas de préparer l'avenir. Et l'avenir, il se trouve dans les énergies vertes.
La centrale et ses employés opèrent donc petit à petit leur mutation en un véritable centre d’énergies renouvelables qui comprendra de la production d’hydrogène vert, du stockage d’électricité via batteries et de la production de chaleur grâce à la biomasse, via des pelets de bois.
De la chaleur renouvelable dès 2024
Cette transition commence dès aujourd’hui puisque la centrale va tester dès cet hiver la production de chaleur renouvelable par la biomasse. 500 tonnes de pellets de bois seront brûlés durant l’hiver pour tester le procédé. Pendant ce temps, la centrale va entamer la construction d’une chaudière à biomasse fonctionnant à partir de déchets de bois qui alimentera en chaleur les usines voisines à partir de 2026.
En parallèle, la centrale va également mettre en œuvre un centre de stockage d’électricité sur batteries, qui sera opérationnel l’année prochaine. Enfin, l’ancienne centrale à charbon devrait aussi devenir une centrale de production d’hydrogène vert. D’ici 2028, deux électrolyseurs et une unité de production d’hydrogène renouvelable sont prévus.
Dans les 4 ans qui viennent, Saint-Avold devrait donc devenir un véritable exemple de transition énergétique et un modèle pour la conversion de centrales polluantes en centrales permettant de créer des énergies renouvelables.