Cyclistes, protégez votre tête avec un casque… en champignon !

Fabriqués la plupart du temps en plastique, les casques de vélo ont un très mauvais bilan carbone. Un comble pour un mode de déplacement s’inscrivant justement dans une démarche écolo. Une alternative à base de mycélium est donc en train d’être développée pour ne plus pédaler avec du polystyrène sur le crâne.
  • On ne rappellera jamais assez les bénéfices du casque, bien que son port ne soit pas obligatoire en France (sauf pour les – de 12 ans) : diminution par 2 du risque de fracture crânienne et par 20 des liaisons neurologiques en cas d’accident entre 12 et 25 km/h. Idéalement, un casque de vélo se change tous les 3 ans, quand on l’utilise fréquemment, car le vieillissement du PVC altère sa protection.

    Si les cyclistes ont l’embarras du choix quant au look de leur casque, les modèles biosourcés sont encore à la marge. Mais les choses s'apprêtent à bouger.

    En novembre 2022, les designers danois de StudioMOM, installés à Arnhem, ont présenté MyHelmet : un casque en chanvre et mycélium – la partie souterraine du champignon et constituée de filaments. Ce dernier à la particularité d’être cultivable, compactable et modulable à l’envi. Une fois la forme de casque obtenue, le mycélium est brièvement chauffé afin de stopper sa croissance. La sangle et la coque extérieure sont en textile de chanvre (un matériau également compostable) et directement intégrés au casque lors de la culture du mycélium. Le studio résume les bénéfices de son casque :

    « Les émissions de CO2 sont minimes, nous n’utilisons aucune matière première fossile et le résultat final est 100 % biodégradable. »

    Les Danois espèrent commercialiser prochainement leur casque qui ferait baver d’envie le Comte de Champignac, ami mycologue de Spirou et Fantasio. Il y a 3 ans, le designer Diego Mata, en collaboration avec le studio Nos, développait un casque pour enfant à base de mycélium « Grow It Yourself » : à faire pousser soi-même. Plutôt que de le remiser au fond d’un placard une fois devenu trop petit, on le met au compost ou l'on l’utilise en bac à fleur comme sur la photo ci-dessous.

    Le casque à vélo en champi se replace dans un vaste engouement actuel des créateurs pour la fabrication de toutes sortes d’objets en ce biomatériau malléable et écolo : pieds de lampes et abat-jours, sneakers, chaises, panneaux acoustiques, briques pour la construction, etc. Préparez-vous à laisser entrer le mycélium dans votre quotidien !

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