Mike Cannon-Brookes, l'homme qui veut fermer les centrales à charbon australiennes

Un milliardaire australien de 42 ans, Mike Cannon-Brookes, a pour projet de racheter les centrales à charbon de son pays. L’objectif ? Les faire fermer pour les remplacer par des parcs solaires et éoliens.
  • À 42 ans, Mike Cannon-Brookes est la troisième fortune d’Australie. Cofondateur et co-CEO, avec Scott Farquhar, de la compagnie Atlassian (créée en 2002), il a décidé d’agir contre l’inaction de son pays en matière d’écologie. Pour ça, il veut mettre sa fortune personnelle (qui s’élève à 29 milliards de dollars) à profit en rachetant AGL Energy, la première compagnie énergétique d’Australie.

    Une offre à plus de 8 milliards de dollars 

    AGL Energy n’est pas seulement le plus gros producteur d’énergie du pays, il est aussi le plus polluant. Selon le média New Scientist, l’Australie est l’un des plus grands producteurs de charbon et de gaz naturel au monde. Dans le cadre de la COP26 (qui s'est tenue l’année dernière à Glasgow), le gouvernement australien a d’ailleurs refusé d’abandonner le charbon.

    Face à cette décision, Mike Cannon-Brookes a décidé d’agir. Il s’est donc associé au géant canadien de gestion d’actifs, Brookfield Asset Management. L’objectif final est de privatiser AGL et de remplacer les usines à charbon par des parcs éoliens et solaires. 

    Deux offres ont été faites : une première à 7,50 milliards, une seconde à 8,25 milliards. Selon ABC, le groupe a refusé les deux offres, les jugeant trop basses. Désormais, le risque est que Brookfield Asset Management, qui finance 80% de l’offre, se retire du processus de rachat.

    Un milliardaire engagé

    Mike Cannon-Brooks ne semble pas décider à baisser les bras, et s’il arrive à bout de son objectif, il signerait le début du plus grand projet de décarbonisation du monde. Quand on voit le passé militant du milliardaire, on se dit qu'effectivement, tout est possible… En effet, Mike Cannon-Brookes use depuis plusieurs années de sa notoriété et de sa fortune pour défendre l’environnement. 

    En 2017, il avait aidé à convaincre Elon Musk, PDG de Tesla, de construire en 100 jours la plus grande batterie lithium-ion du monde. Cette dernière permet depuis d’alimenter le sud de l’Australie en électricité. Comme quoi, l'argent ne fait peut-être pas le bonheur, mais il peut contribuer à une planète plus verte. 

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