campions de pompiers

Pour lutter contre les incendies, ils transforment des cuves à vin en cuves à eau

Dans les Pyrénées-Orientales, les pompiers sont obligés de faire preuve d'ingéniosité. Ils ont notamment décidé de réquisitionner l'eau des piscines des campings et maisons et de les stocker dans des cuves à vin prêtées par des viticulteurs. Le défi climatique est là, et la lutte s'organise.
  • Face à une sécheresse exceptionnelle qui accroît les risques d'incendie, les pompiers sont désormais obligés de s’adapter au pire avec des méthodes pour le moins originales. Dans le sud de la France, les pompiers des Pyrénées-Orientales ont montré l’exemple la semaine dernière en sonnant la mobilisation générale dans le département et en faisant appel à la générosité et l’aide de tout le monde… et notamment des campings et des viticulteurs. 

    En l'occurrence, ce sont des viticulteurs qui ont ainsi proposé aux pompiers de leur mettre à disposition des cuves à vin inutilisées pour stocker de l’eau en prévision des futurs incendies. Ces réserves stratégiques permettront aux pompiers de ne pas utiliser tout de suite les réserves d’eau potable destinées à la population. 

    Mais pour remplir ces cuves, il faut bien trouver de l’eau quelque part. L’une des solutions envisagées a donc été de pomper l’eau des piscines des campings alentour. Une manière inédite de se préparer aux probables feux de forêts de cet été, alors que le département a déjà été touché par des feux dévastateurs il y a quelques semaines. L’incendie, démarré le 16 avril de la commune de Cerbère, avait parcouru 1 000 hectares et traversé la frontière espagnole.

    canadair

    Répondre à la baisse des sources disponibles

    Ces réserves s'avèreront utiles cet été, notamment pour pallier le manque d’eau qui affecte l’approvisionnement des canadairs. Dans le département, 3 lacs affichent d’ores et déjà des niveaux trop bas pour les pompiers, ce qui limite les possibilités et rajoute du temps de trajet aux avions. 

    Ainsi, en parallèle des cuves à vin transformées en réserves d’eau, chacune des 42 casernes de pompiers du département a également répertorié ce qu’on appelle des “sources d’eau brutes”, c’est-à-dire des ruisseaux, canaux où autres sources d’eau d'origine naturelle mais non potabilisé, et qui ne peut donc pas servir à la population. 

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