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Née le 12 novembre 1995, Romina Pourmokhtari est devenue la plus jeune ministre de l’histoire de la Suède, ce 18 octobre 2022, quand elle a été nommée ministre du Climat dans le nouveau gouvernement du pays. À seulement 26 ans, elle pourrait ainsi devenir le symbole d’une génération qui se bat pour un avenir durable.
Bataille, combat : c’est d’ailleurs dans ce champ lexical de la lutte que la jeune élue va débuter son mandat puisqu’elle fait face à de premières polémiques liées au contexte politique suédois. Outre le sujet de l’environnement qui représente en lui-même le plus gros enjeu du siècle, elle doit en effet trouver sa place dans un gouvernement obligé de former une alliance avec l’extrême-droite suédoise, pour qui les engagements environnementaux ne sont pas une priorité.
La jeune femme a d’ailleurs déjà été l’objet de vives critiques dès le début de son mandat, accusée notamment d’avoir "vendue son âme” pour un poste. “J’y vois une occasion de faire une différence dans la politique environnementale et climatique menée par ce gouvernement”, a-t-elle répondu au quotidien Dagens Nyheter face à ces critiques. Reste que ses positions sur l’environnement sont encore à clarifier, elle qui est davantage connue pour des engagements sur des sujets comme l’éducation, l’intégration et le féminisme.
Des enjeux qui, à priori, n’effraient pas cette enfant de réfugiés iraniens, qui a été qualifiée en janvier dernier par le journal suédois Expressen de “politicienne la plus puissante parmi les moins de 30 ans”. Une description tout à fait à l’image de cette génération climat qui prend petit à petit le pouvoir dans la société.
Portrait de Romina Pourmokhtari
De Greta Thunberg à Camille Etienne, les jeunes se font une place dans la société
Romina Pourmokhtari est aussi la preuve que le combat mené par sa compatriote suédoise Greta Thunberg depuis toutes ces années n’est pas un vain combat. Car depuis le premier discours de Greta à l’ONU où la jeune femme lançait son désormais célèbre “How dare you ?”, de l’eau a coulé sous les ponts et la jeune génération a structuré et essaimé son action dans le monde entier.
Greta Thunberg à l'ONU
Il faut souligner que dans ce combat, ce sont d’ailleurs les femmes qui sont en première ligne, à l’image des militantes Belges Anuna de Wever et Adélaïde Charlier, de Vanessa Nakate en Ouganda, de Ralyn Satidtanasarn en Thaïlande, de l’américaine Jamie Margolin ou encore de la jeune Txai Suri au Brésil sans oublier, évidemment, Camille Etienne en France. Toutes portent le combat sur le plan politique dans des postures militantes qui font mouche et qui mobilisent les jeunes.
Bientôt une prochaine étape en politique pour ces jeunes femmes ? À date, aucune n’a encore franchi le pas, mais la destinée de Romina Pourmokhtari en Suède prouve que ce combat arrive désormais dans les hautes sphères de l’État et prouve que la nouvelle génération pourrait y porter ses idées.