

De la peinture à base de coquilles d’huitres pour décorer son salon
Dans le cadre de sa démarche RSE, Id, une société implantée à Rochefort a créé une peinture avec 50% de matières recyclées. A l’arrivée, ce produit écolo a un bilan carbone six fois inférieur à celui d'une peinture classique et il décorera avec goût votre intérieur avec sa riche gamme de couleurs.
2021 M05 12
Finies ou presque les peintures ultra polluantes dérivées du pétrole ! Ce nouveau produit qui a nécessité deux ans de recherche est composé à 15% de coquilles d’huitres et à 35% de résidus de pare-brise. « La résine, qu’on appelle le liant vient du PVB, un film plastique. Il est présent entre les deux vitres d’un parebrise de voiture. On va l’extraire puis le dissoudre pour obtenir un liquide qui va remplacer les résines pétrochimiques traditionnelles. Les coquilles d’huitre, elles, viennent de Bretagne. Elles ont été concassées dans notre usine pour remplacer le carbonate de calcium classique : la craie, en fait ! C'est elle qui va « charger » la couleur pour donner sa teinte à la peinture » détaille Nicolas Dujardin le directeur des opérations de l’entreprise. Les 50% restants comme les pigments et les conservateurs ne sont pas issus de matériaux recyclés. "C’est le compromis parfait entre écologie et qualité ", selon lui.

Une peinture aussi performante qu’une peinture premium classique
« Car la bonne surprise », reprend Nicolas Dujardin, « c’est qu’on ne pensait pas au début avoir des résultats aussi qualitatifs. On a réussi aujourd’hui un produit qui est tout aussi performant qu’une peinture premium du marché ». D’ailleurs il est vendu dans la même fourchette de prix que les peintures haut de gamme. Les nouvelles technologies utilisées et le principe de recyclage n’ont manifestement pas eu d’impact sur le coût de production.
Une vision responsable et une vision opérationnelle qui se rejoignent pour faire un produit qui s’appelle Eco revendique fièrement le COO d’Id.

Le recyclage des pots au point mort
A la connaissance de Nicolas Dujardin, il n’existe pas pour l’instant de filière qui recycle les pots de peinture métalliques alors que c’est plus facile à recycler que le plastique, selon les industriels. Mais l’entreprise s’engage à reprendre les pots souillés pour les réinjecter dans les filières de destruction existantes. "C'est dommage que personne ne soit capable de laver les pots correctement pour les remettre dans la boucle", déplore-t-il. Mais ce constat n’entame aucunement sa détermination. « Ce que j’aimerais à l’avenir c’est qu’Id soit capable de réinjecter dans un circuit court l’ensemble des composants destinés à la fabrication de la peinture - contenants et contenus - qu’ils soient issus d’une troisième ou une quatrième main et qu’on puisse les réutiliser à l’infini ». Dans cette esprit, Id commercialise déjà une peinture fabriquée à base d’algues bretonnes. Elles sont prélevées sur le littoral puis élevées à Rennes avant d'être conditionnées dans l’usine de Rochefort pour ne pas perturber l’écosystème naturel.
Décidément, l’algue a des vertus écolos à tout point de vue. Après Algorapolis, la ferme urbaine que nous vous avons déjà présentée et qui propose d’étaler sur vos tartines de la spiruline fraîche aux exceptionnelles propriétés nutritionnelles, voici Algo la peinture à la résine à 98% biosourcée qui s’étale sur les murs de votre salon sans altérer la qualité de l’air intérieur, selon la pub.