Le ToxiScore, la solution pour en finir avec les produits ménagers mauvais pour la santé ?

Après l’indice de réparabilité et le NutriScore, un nouveau label devrait faire son apparition sur les produits du quotidien. Le 7 mai dernier, la Ministre de l’écologie, Barbara Pompili, a ainsi annoncé l’arrivée d’une étiquette qui concernera les produits ménagers : le ToxiScore. 

Alors que celle-ci juge l'étiquetage des produits ménagers “très complexes”, l’idée de ce ToxiScore sera de savoir “au premier coup d'œil s’il faut prendre des précautions d’utilisation, par exemple mettre des gants ou bien aérer la pièce”. 

Un label qui fonctionnera avec un code couleur allant du rouge au vert afin d’évaluer la nocivité des produits pour la santé et l’environnement.

Renforcer l’émergence des produits d’entretien écolo

Cette étiquette vient d'ailleurs renforcer l’émergence des marques qui proposent des produits d’entretien écolo, en particulier pour les lessives et détergents. Et cela n'est qu'un début. 

En plus du ToxiScore, le gouvernement prévoit aussi de créer une application pour smartphones qui permettra d’identifier la présence de substances chimiques dangereuses dans des produits du quotidien. Une sorte de "Yuka des produits ménagers".  

Un concept que l’on peut d’ores et déjà retrouver via l’application QuelProduit développée par l’UFC-Que Choisir, qui donne des informations sur la composition des produits ménagers, cosmétiques et alimentaires. Elle se base sur les données publiques qui ont été mises à dispositions par l’Agence européenne des produits chimiques. 

Malheureusement, pour le cas des produits ménagers, la réglementation n’exige pas encore que la totalité des ingrédients figurent sur les étiquettes, ce qui n'aide pas à faire des achats éclairés. Le ToxiScore devrait donc aider à lever cette barrière. 

40% des détergents contiennent des éléments dangereux pour la santé

L’association UFC-Que Choisir a révélé dans une étude datant de décembre 2020 que, sur plus de 6 000 produits ménagers, pas moins de 40% d’entre eux sont à éviter du fait de la présence de parfums ou de conservateurs qui peuvent se révéler nocifs. Et notamment des perturbateurs endocriniens. 

De son côté, la Ligue contre le cancer réclame depuis 2018 la mise en place d’un logo afin d’identifier le potentiel cancérigène de certains produits, dans le but de mieux informer les consommateurs sur ce qu’ils achètent. 

À l’image du Nutriscore, le ToxiScore ne sera pas obligatoire et certaines marques risquent de ne pas l’afficher. Au moins dans un premier temps. Cependant, il devrait permettre de mieux nous guider dans nos achats.

Surtout, il va permettre d’identifier plus facilement les fabricants les plus vertueux, qui n'hésiteront pas à mettre en avant leurs efforts grâce à cet affichage.